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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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25 juin 2008

Bons Baisers de Bruges

J'ai vu ce film en Irlande, il y a de ça bien un mois, voire plus, et je m'aperçois qu'il sort à peine ici... L'occasion parfaite pour, peut-être, vous le recommander! Peut-être, car si j'ai adoré, c'est un film tout de même particulier.

D'abord, le pitch: deux tueurs à gages sont envoyés par leur patron à Bruges, pour se planquer. Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, le reste vous l'apprendrez très bien tout seul au cours du film.

Trois noms:   Colin Farrell (qu'on ne présente plus, allez, quand même: Phone Game, Miami Vice, Alexandre [beurk!], et même Ordinary Decent Criminal, qu'il faut absolument voir si c'est pas déjà fait)
                    Brendan Gleeson (qu'on présente, même si vous le connaissez: Maugrey Fol'Oeil dans les divers Harry Potter, Kingdom of Heaven [re beurk!], The Village, Gangs Of New York, Harrison's Flowers...)    
                    Ralph Fiennes (qu'on ne devrait vraiment pas présenter: La liste de Schindler, Le Patient Anglais, divers Harry Potter en tant que Vieux Mage Tout Vert Pas Gentil Et Pas Content, et Chapeau Melon et Bottes de Cuir, mais personne n'en est fier)

Je le disais, ce film est particulier; complètement barré serait peut-être plus proche de la réalité! Il y est question de règlement de compte, d'amour, de tourisme, de violence, de coups de feu, de nains, de Bruges, de grandes décisions à prendre... Un vrai fouillis, ce film! N'allez cependant pas le voir si vous n'aimez que les douces comédies romantiques de Fiennes. Ou d'autres! Il faut aimer la folie au cinéma, un peu de violence (mais pas trop non plus, je ne suis pas comme ça!), un peu d'action.... and then you'll have good craic! (=et vous passerez un bon moment!) (craic=fun en irlandais)

Bruges
(Tirez d'abord. Visitez après)

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10 juin 2008

Des nouvelles des dents

Ca y est "elle" est arrivée... cette fichue première dent

100_3010

Et c'est pas dommage

En cadeau bonus, aujourd'hui, il s'assoit tout seul, se met debout contre n'importe quel support, et refuse toujours de faire la sieste.
8 mois et demi.
Heureusement que c'est le mien, sinon, j'aurais peur pour la suite.
Non, puisque c'est le mien, je panique pour la suite !

10 juin 2008

The nicest German in town

J'ai appris le sens des mots “plus jamais”. Je m'en serais passée, je crois. C'est un peu comme le noir total. On croit qu'on a déjà connu ça, dans sa maison, la nuit, ou en pleine forêt, on se dit “oulala, on voit rien!”. Jusqu'à ce qu'on rentre dans une grotte, et à quelques mètres sous terre, le guide éteint toutes les lumières. Et là, sa main devant la figure, à cinq centimètres, on ne la voit pas. On ne distingue rien. On ne devine même pas.

“Plus jamais”, c'est pareil. Je me dis, “je ne vais plus jamais revoir mes élèves”, mais en fait, qu'en sera-t-il? Michael a mon adresse email, ils sur sur Bebo (petit frère de Facebook), je compte bien revenir en Irlande. Ce “plus jamais” n'a aucun sens. Mais avec lui, j'ai compris que ça veut vraiment dire, “plus jamais”. Pour être honnête, ça me plait pas beaucoup! Ce n'est pas tellement qu'il me manque, on ne se connaissait finalement pas beaucoup, mais penser à toutes ces choses qu'il aurait pu faire... Ça fait cinq mois aujourd'hui.

Ce genre d'épreuves nous fait grandir, il parait. Et le pire, dans tout ça, c'est que je sais que ça recommencera un jour.

 

guinness

3 juin 2008

Vivre au loin...

J'ai presque appris l'indépendance... Enfin, en tout cas, être suffisamment loin de ma famille pour ne pas revenir tous les weekends. Soyons honnête, je ne sais toujours pas me servir un fer à repasser (c'est en partie dû au fait que je ne m'en sers jamais de toutes façons) (mais ne m'en sers-je pas justement parce que je ne sais pas m'en servir? Telle est la question), et je mange pas mal de pâtes. Mais bon, se sentir indépendante, c'est bien... Et du coup, c'est étrange. Je rentre en France, et je rentre en Irlande. Back to France, back to Ireland. C'est un peu pour ça le “presque”: ce n'était que du provisoire.

J'ai appris à être loin des gens que je connais. Et, oui, c'est dur, mais pas autant que je l'aurais cru. Ce qui me conforte dans mon idée: voyager, j'adore. Ce n'est pas que ma famille et mes amis ne me manquent pas, bien au contraire! Nombre de fois, j'aurais voulu être en France pour sortir avec les filles, déjeuner avec les parents, monter à Lille voir la soeur et le neveu, faire un tour chez le frère pour lui piquer des films... Mais j'avais encore plus envie que tous ces gens soient en Irlande avec moi, pour leur faire partager. Là est la différence... Rentrer, oui, bien sûr! Mais pour repartir aussi. En Irlande ou ailleurs. J'ai la bougeotte, je crois...^^ J'ai déjà tellement d'autres idées pour partir: l'Espagne, l'Allemagne, les pays de l'Europe de l'est (encore que plus pour des vacances), le Québec, le Canada, et même un peu les États-Unis. Si je n'étais pas célibataire, peut-être penserais-je autrement. J'espère que tout ça ne restera pas que des idées en l'air...

1 juin 2008

Ce qu'il me restera - bis

J'ai appris que Xavier, de l'Auberge Espagnole, avait raison: quand on arrive dans un pays étranger, tout est étranger pour nous. Et on va apprendre, petit à petit à faire entrer ces choses dans notre quotidien. On va apprendre à les connaître. C'est dur, de quitter la France et tout ce que je connais pour me plonger dans un nouveau contexte, c'est vrai. Mais c'est tellement bien de s'habituer à autre chose! Tellement bien quand on s'aperçoit que Dunnes Stores, Tesco, Bridge Center ne sonnent plus bizarre à nos oreilles. Quand les prénoms irlandais ne nous font plus ouvrir les yeux en grand parce que, vraiment, c'est trop bizarre (encore que, bon, Iarfhlaidh, hein). Quand on a plus peur de rentrer dans un pub ou une boutique parce qu'on sent trop étranger pour faire ça (bon, d'accord, vous ne vous sentez peut-être pas comme ça, mais c'est ce que j'ai ressenti la première fois que je suis rentrée dans le centre commercial de Tullamore). Quand on sait indiquer le chemin à la personne qui s'arrête. Quand on dit bonjour à quelqu'un qui passe de l'autre côté du trottoir. Quand on se sent intégré à la ville, d'une façon ou d'une autre. Et mine de rien, qu'on reste remarquable (au sens premier du terme) parce qu'on reste étranger (et par là, j'entend “intéressant”, pas “à mettre à l'écart”). Et moi, j'aime bien!

J'ai probablement appris à être un peu plus sûre de moi. Oh, pas de beaucoup, mais bon, la confiance en soi, ça se gagne pas comme ça, hein. Quand on est dans un pays étranger, on est bien obligée de faire un effort. De téléphoner en anglais... Déjà que je déteste téléphoner à des gens que je connais pas en français, téléphoner en anglais, c'est un challenge. J'ai appris que lorsque les gens me voient pour la première fois, ils ont pas forcément envie de se foutre de ma gueule. Même mes élèves! Et ça, c'est un pas énorme. Un premier pas vers l'acception de moi-même? Espérons que je continue sur cette lancée.

J'ai appris que la vraie vie fout la trouille. Oh, oui, ça me terrifie de n'être plus vraiment étudiante. Ces années où on est sûr de rien, où on ne sait pas où on va, ni comment on y va, c'est dramatique. Voyez, quand je dis que professeur, c'est pas mon truc, ce n'est pas tout à fait exact. Je n'ai pas envie d'enseigner, c'est clair. Mais c'est quelque chose que je pourrais faire, au besoin. La grande différence entre vouloir et pouvoir, n'est ce pas? Ce qui me gène dans ce métier, c'est que je suis pas “awesome at it”. Je déchire pas tout quand je suis prof. Or, j'ai vraiment envie de me trouver un métier où on dise de moi “Amaia? Ah oui, elle assure”. Un métier qui me pose des défis que j'ai envie de relever. Quoi de plus normal?! Mais c'est dur d'avoir pensé toute sa vie que tout le monde trouve le métier de ses rêves et que ça m'arrivera aussi, et de se rendre compte que finalement, une grosse partie des gens ont un métier qui ne les passionne pas plus que ça. Je trouve ça un petit peu déprimant, et je n'ai pas particulièrement envie d'être l'une d'entre eux. Mais qu'allais-je faire dans cette galère...?

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