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Nobody expects the Spanish inquisition
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Nobody expects the Spanish inquisition
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26 novembre 2012

Dimanche pluvieux

Par Maritxu C'est dimanche, et comme le titre l'indique, il pleut. La matinée a été remplie de dessins animés pour le Demi-Belge, de hurlements pour la Pucine, et de tentatives de lecture de BD pour moi. Belge dort dans le canapé à côté, perclus de courbatures : nous avons cassé du mur dans la nouvelle maison toute la journée de la veille. On avance, c'est bien. La maison est un véritable chantier maintenant. C'est l'après-midi, il pleuvine et on s'ennuie. On pourrait, il faudrait faire quelque chose, mais personne n'a envie de lancer quoi que ce soit. On entend des tambours au loin. Tiens ? Des tambours ? Mais la saison des marches est finie dans le village, non ? Ca se rapproche... Ce sont bien des tambours, il y a même une fanfare. Demi-Belge, viens à la fenêtre, viens regarder les costumes. Non ? Ton 4ème film de la journée est plus intéressant ? DEMI-BELGE, C'EST SAINT NICOLAS DEHORS !!! En une demi-minute, toute la famille est dans la rue pour recevoir ses bonbons et suivre le cortège. Qui nous amène à la salle communale, où, comme tous les ans, un spectacle est donné gratuitement. On a perdu le Demi-belge pendant une heure et demie, disparu au premier rang. Nous nous tassons au fond, avec la Pucine debout sur mes genoux, très intéressée par les marionnettes liégeoises et l'emphase des comédiens. Encore une fois, le spectacle est de qualité, adapté aux enfants, mais qui a quand même bien fait rire les adultes. Encore une fois, Demi-Belge est ressorti avec un sachet de bonbons, et un bisou de Saint Nicolas, ravi. Encore une fois, je me félicite d'habiter un village si vivant, si convivial. Floreffe, ou comment transformer un après-midi pluvieux en un début de Noël. Merci.
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8 novembre 2012

Bon mot

Par Maritxu On vient de me faire une bonne réplique pour une fois ! J'aime bien quand on remarque mes changements de coiffure, alors je mets un point d'honneur à le faire pour les gens que je cotoie. J'essaie d'y mettre un peu d'humour, tant qu'à faire : - Tiens, t'as changé de cheveux ? - Oui, j'ai mis des autres. Indépendemment du belgicisme, ça faisait longtemps que je n'avais pas trouvé un mot aussi bon. Bon, ok, papa me manque.
7 novembre 2012

L'histoire de Blombo

Par Maritxu

Des fois, je me dis qu’il faut que je blogue des vieux machins, sinon, je ne vais plus m’en rappeler. Ou transformer la réalité. C’est que c’est familial ça, comme tare, l’amélioration ou la transformation des souvenirs. Genre, j’en suis sûre de sûre, je m’en souviens comme si c’était hier, et les trois témoins de cette scène incrustée dans ma mémoire me soutiennent que non, non, pas du tout, ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai une grand-mère championne du monde du souvenir arrangé.

Alors faisons un test : il y a très longtemps (dans une lointaine galaxie), je vous avais raconté ma phlébite et le teaser de fin c’était que j’allais vous raconter le sternum du frère et l’opération du cœur de la sœur.

Commençons par le frère, et voyons si nos souvenirs concordent…


Je suis en fac. C’est un jour de semaine et je suis à la maison. Est-ce la grève ? Je ne me rappelle plus, mais il est sûr que ce n’étaient pas les vacances puisque Blombo était en cours.

Le lycée appelle ma mère : mon frère s’est fait mal en sport. Ils demandent à ce qu’on l’emmène chez un médecin. Maman est coincée à la maison : elle garde des enfants, il faut attendre la fin de la journée que leurs parents viennent les chercher. Comme j’ai mon permis depuis peu, je prends la petite voiture et je file.
Je n’ai jamais été dans ce lycée, je ne le connais pas du tout. Maman m’a expliqué comment rentrer sur le campus en voiture, et y trouver l’infirmerie. Ca grimpe pas mal.
Je trouve mon frère avachi sur la table d’examen, qui grommelle « ne me touche même pas, j’ai mal ». L’infirmière a l’air de le prendre par-dessus la jambe et ne pas prendre son mal en considération. Bon d’accord, il est douillet, mais quand même, je trouve qu’un minimum de compassion ne ferait pas de mal.

Il monte en voiture et refuse catégoriquement de boucler sa ceinture : il a trop mal. Ceux qui connaissent le mauvais caractère de Blombo adolescent comprendront pourquoi je n’ai pas insisté. Les autres peuvent imaginer ! Je passe vite sur une splendide marche arrière avec l’AX des familles dans une pente abrupte parce qu’un ingénieur qui s’est cru intelligent a décidé que dans un lycée, les voitures n’avaient que peu de chance de se croiser et que des crétins s’entassent dans un accès qu’ils voient pourtant clairement déjà occupé. Et sans caler, s’il vous plait.
On arrive chez le médecin qui nous prend entre deux rendez-vous. Blombo explique qu’un double salto avant s’est mal passé, qu’il n’a eu le temps de tourner qu’une fois et demie et qu’il est ensuite retombé à plat dos. Son menton a alors violemment heurté son sternum. Depuis, il a mal. Le médecin ouvre des grands yeux et l’ausculte.

Il lui prend très délicatement la tête entre les mains et la fait tourner lentement vers la droite.
*crac*
Sans déconner, j’ai vu le médecin pâlir. Sa tête était tellement comique que même Blombo lui est venu en aide en lui disant « Non, ne vous inquiétez pas, c’est normal, je craque de partout ». Alors que bon, Blombo n’était pas DU TOUT en mode « j’aide les gens ». Le médecin termine son mouvement, et démarre la rotation vers la gauche.
*crac*
« C’est TOUJOURS normal ? »
« Oui, oui »

L’examen se termine : les cervicales n’ont rien.
Le médecin tapote partout sur son torse avec deux doigts en demandant si ça fait mal. Non.
Il prend une pause et, avec un seul doigt, effleure exactement au milieu, sur le sternum. Blombo se plie en deux : « Vous recommencez ça, je vous bute ».

(En y réfléchissant, il n’a pas pu dire ça, mon frère est bien élevé quand même. Même si ça fait horriblement mal. T’as dit quoi en vrai ? Parce que dans mon souvenir c’est vraiment ça)

Le médecin commente qu’il ne comprend pas, il a l’air de s’être cassé le sternum, alors que dans ce cas de figure, normalement, ce sont les cervicales qui auraient dû trinquer. Finalement, il a plutôt eu du bol que les cervicales aient tenu. Il vaut mieux avoir mal que ne plus sentir son corps du tout, non ?

Maman arrive et prend le relais. Je rentre à la maison pendant qu’elle l’emmène passer une radio. Après s’être bien foutu de lui, quand le cliché revient, il parait que le radiologue a commenté « Ah oui, c’est bien cassé. Tu dois avoir mal ». Ce à quoi mon frère a répondu avec un brin d’énervement « Sans blague ».

Que faire pour un sternum brisé ? Rien. On ne peut pas plâtrer, on ne peut pas maintenir, donc on se gave d’anti-inflammatoires et c’est tout. Alors, pendant quelques semaines, Blombo n’a pas pu tousser, rire, lever les bras, crier, sans avoir mal. Même parler trop fort était douloureux.

Comme on est méchants avec Amaia et le père, on lui racontait des blagues, et lui se retenait de rire en maugréant « Bande de connards ».

Alors ? Fidèle ou pas ?
Verdict dans les commentaires, et on verra si Blombo lit toujours le blog !

6 novembre 2012

Soleil, lune et étoiles

par Maritxu

La Pucine et moi avons depuis sa naissance une relation assez fusionnelle. Même si j'ai toujours été très prêteuse de mes enfants, elle n'est bien que dans mes bras, sur mes genoux, ou sur toute autre partie de mon anatomie qu'elle peut escalader.
La semaine dernière, elle est partie en vacances, avec pas moins de 3 grands-parents pour s'occuper d'elle et de son frère.
Elle est revenue,contente de me revoir, mais plus accrochée à moi. Je pouvais m'absenter de la pièce sans déclencher des hurlements angoissés.
J'étais un peu triste de ça. Je n'étais plus son centre du monde. Mais d'un autre côté, j'étais contente de son émancipation - et de ma liberté retrouvée, il faut bien le dire...
A la crèche, le lundi, elle m'a carrément snobé. Je n'existais pas, c'était bien simple. Il a fallu que je l'embarque de force, elle refusait de venir seulement me faire un bisou.

Et en rentrant, le soir, bardaf (c'est l'embardée), j'ai retrouvé mon pot de colle. Exactement le même que la semaine passée. Il a fallu que j'aille faire pipi avec la miss sur les genoux ! Mais où (où ?) est passée l'indépendance ?

J'ai eu 48h de liberté.
C'était un sursis.

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