Première fois au cinéma
Madeleines
Par Maritxu
Hier, j'ai fait ça :
Et croyez-moi, elles étaient aussi délicieuses que belles. Pucine et Demi-Belge se sont régalés, et même mon Belge-chéri a reconnu qu'elles étaient bonnes. C'est dire.
Merci au blog de Piroulie sur lequel j'ai trouvé la recette ! J'ai fait celle de Lenôtre, en remplaçant le citron par un bouchon de fleur d'oranger.
Opposer la raison aux sentiments
Doudou
(Maritxu, évidemment, avec un titre pareil)
Il n'y a pas si longtemps, j'ai fait un article sur les doudous, expliquant en long et en large pourquoi je n'avais jamais acheté de doublon de doudou au demi-belge. (http://sortinghat.canalblog.com/archives/2011/12/14/22964166.html, en attendant de mettre un lien pour de vrai, dès que j'ai un ordinateur sans restriction, aka Maritxu, arrête de bloguer au bureau)
Bon, je sens que je vais changer mon fusil d'épaule rapidement.
Pucine avait donc un doudou à la maison, et un doudou à la crèche. Je ne sais pas comment se passe sa relation avec son doudou à la crèche, mais à la maison, c'est de plus en plus fusionnel.
Entre mes vacances et celles chez les mamies, elle a vécu avec son seul doudou-maison (c'est un lapin, appelons-le doudou-lapin) pendant un mois. Quand nous sommes retournées à la crèche, j'ignorais comment allaient se passer les retrouvailles avec son doudou-ours (celui de la crèche, vous avez compris). j'ai donc ammené l'autre en refort.
Et je l'ai oublié le soir en repartant.
Grave erreur.
Grave, grave, grave.
Tout s'est très bien passé jusqu'au moment du coucher. J'ai bien expliqué à ma fille que j'avais oublié son lapin, et qu'il faudrait qu'elle en choisisse un autre pour la nuit. Arrivée dans son lit, je sentais bien pourtant qu'elle cherchait quelque chose. Je l'ai laissée tout de même, espérant qu'elle s'endorme.
10 minutes de hurlements plus tard, on est remontés la chercher, elle empêchait son frère de dormir.
Plutôt contente de redescendre, elle a joué un peu avant de tomber de fatigue.
Evidemment, elle n'a pas retrouvé son doudou dans son lit.
On décide de la laisser hurler. 20 minutes plus tard, je craque, c'est horrible. J'essaie de la calmer, j'y arrive presque, en lui faisant un massage. Elle est sur le ventre, dans mon lit, et ne bouge plus du tout; elle profite. Je crois l'avoir endormie, et j'arrête en douceur. Dès que mes mains ont quitté son dos, elle se redresse d'un bond. Raté. Comme elle est détendue tout de même, j'essaie de la recoucher. Il y a belle lurette que son grand frère dort.
Au bout d'une demi-heure de cris d'agonie à faire peur, sans interruption, je retourne la chercher. Toutes les peluches, poupées, vêtements à moi que je lui présente sont balancés avec la dernière énergie. Même la tétine y passe. Elle est en manque, je ne vois pas d'autres explications.
On la recouche enfin, parce qu'elle hurle couchée, la face contre le canapé : elle n'en peut plus, mais elle VEUT son doudou.
Elle a déclaré forfait à 22h30, et s'est endormie au milieu d'un hurlement.
On n'est pas sortis de l'auberge mes amis. Quel caractère !
Et je file acheter un doudou de rechange. Plus jamais ça !
Bisous
Par Maritxu
En ce moment, Demi-Belge est une machine à me faire des bisous. Est-ce la conséquence de 2 semaines loin de moi pour cause de "il-est-en-vacances-et-moi-pas" ? Possible. Mais, si c'est merveilleux le premier quart d'heure, ça devient envahissant au bout d'une demie-journée, et au bout de deux jours, j'en ai un peu marre. Alors je lui demande gentiement d'arrêter de me faire des bisous comme ça, à tout bout de champ, il faut quand même me laisser respirer.
Il me dévisage outragé (fallait s'y attendre) :
- Mais Maman, tu peux pas m'empêcher de te faire des bisous ! Ca veut dire que je t'aime et moi je t'aime tout le temps !
Bon, ok. Tu peux.
Dieu que j'espère que la deuxième fasse un complexe d'Oedipe et qu'elle tombe amoureuse de son père. Il verra un peu.
Jusqu'à présent, c'est pas gagné, elle arrive à toutes berzingues dès que son frère me fait un calin, et hurle à la mort en tapant sur ma main quand j'ai l'audace de donner la main à une autre petite fille.
Je les couve trop ou quoi ?
Et si ?
par Maritxu
Souvent, quand ma vie part en cacahuète, je me pose la question. Et si j’avais choisi cette option-là, que ce serait-il passé ? Sachant ce que je sais, aurais-je fait la même chose ? Je suis globalement contente de ma vie et de mes choix professionnels. Je pense honnêtement que je n’aurais eu aucun débouché en lettres par exemple, mon esprit est résolument scientifique. C’est plutôt dans la sphère amoureuse que ces questions se posent. Je me suis investie dans certaines relations (une en particulier) qui ont été un échec au final. Aurais-je seulement débuté ces relations le sachant ? Je ne crois pas. Pas toutes en tous cas. Mais du coup, me voilà célibataire à une époque où je ne l’étais pas. Que pouvait-il se passer ? Aurais-je pu rencontrer quelqu’un ? Je me dis que si je devais être à nouveau célibataire, avec mon corps de mes 20 ans et ma mentalité d’aujourd’hui, j’aurais fait des ravages. J’étais très complexée à l’époque. Je me trouvais grosse (j’en hurle de rire rétrospectivement), j’étais peu sûre de moi, je faisais beaucoup de bruit pour cacher le fait que j’étais mal à l’aise, très attentive à ce que les autres pouvaient penser de moi. Je n’osais jamais faire le premier pas. Limite, je fuyais quand on me draguait, ou je ne le voyais carrément pas. Je me rappelle notamment un steward dans un avion (beau gosse en plus) qui avait très lourdement insisté pour que je remplisse le papier pour s’abonner aux vols fréquents, et à qui j’ai expliqué deux fois poliment que je ne prenais pas assez souvent l’avion pour que ça valle le coup. Deux heures après être sortie de l’aéroport, je percute que je suis la seule de toute l’allée à qui il a proposé ça. Quelle conne. J’aurais dû tiquer quand il a demandé « juste le nom et le numéro de téléphone ça ira ». Quelle conne, vraiment. Bref, revenons à nos digressions. Par exemple, que ce serait-il passé si j’avais seulement osé aborder « les yeux verts » à cette si mémorable soirée à l’ENPC ? Il aurait peut-être été en couple, mais au moins, je ne me serais pas trainé le regret de ne pas le savoir encore aujourd’hui. On s’est croisés au moins 5 fois tout au long de la nuit, en se regardant de loin, de façon insistante, chacun dans son groupe de potes, sans que jamais l’un fasse un pas vers l’autre. On m’enterrera avec mes regrets ! Et puis, Charles ? Charles était à la fac avec moi. Mais Charles n’était pas dans mon amphi, et on ne se croisait que très rarement. Mais à chaque fois qu’on se voyait, on quittait tout pour venir bavarder ensemble, 5 à 10 minutes avant que nos cours respectifs commencent. Avec lui, il y avait moyen, je le savais. Et comme il n’a jamais rien tenté, je suis restée dans mon coin. Et pourtant… Le genre de garçon que tu présentes à tes parents, beau, intelligent, solide. Et si ça se trouve un nul au lit, et un connard dans l’intimité, mais je ne le saurais jamais. Et franchement, Charles est un grand regret. Mais, dans tous ces peut-être, aurais-je eu les magnifiques enfants que mon Belge m’a fait ? Dès que cette pensée atteint mon cerveau, je m’arrête de divaguer. Ho. Stop. Mes enfants sont la prunelle de mes yeux, et l’idée seulement qu’ils puissent ne pas exister me hérisse. Finalement, on ne change rien à ma vie. Rendez-moi mes enfants !Les rêves
Par Maritxu
- Dis-moi, tu as fait des rêves cette nuit ?
- Oui, j'ai fait des rêves méga-super-géniaux, mais je ne m'en souviens pas parce que je dormais trop bien.
Bref
Par Maritxu
Un soir comme un autre, on regarde une connerie sur l'ordi. Le téléphone sonne, Chéri décroche, ce sont surement les enfants, c'est l'heure du coup de fil du soir.
Je pige assez vite, à entendre la conversation, à base de "Ouais" "t'es dingue" "put**", et autres joyeusetés, qu'il ne s'agit pas des enfants, mais d'un pote. Une fois qu'il a raccroché, Belge vient se coller amoureusement contre moi et commence à me faire des bisous dans le cou... Je suis RAVIE de ce moment tendresse, mais je m'interroge : quel pote peut bien lui faire cet effet-là ??
- "Dis, mon coeur.... (oui ?) Ya Steph qui va passer ... (donc, c'est Steph. Mais pourquoi ??) ....
....
... Pour regarder le match de foot."
OK. j'ai compris.
Vacances
La vérité aux enfants
Par maritxu
Et pourquoi pas ? Moi, je n’aime pas mentir. Attention, mentir, je sais très bien faire, même que de l’avis général, j’aurais dû faire du théâtre tellement je mens bien, mais à vrai dire, mentir, j’aime pas. Je préfère balancer la vérité, quitte à ce qu’on s’engueule franchement, je trouve ça plus sain.
Avec les enfants, c’est pareil, mentir, j’aime pas. Je préfère qu’ils pleurent un bon coup, j’explique le pourquoi du comment (souvent c’est pourquoi je ne vais pas lui acheter des bonbons/le dernier magazine hors de prix avec un gadget de spiderman dedans qui va avoir 2 jours de durée de vie), et le plus fort dans tout ça, c’est que mon loupiot comprend. Oh, il râle, mais il comprend. « C’est cher. » « Tu en as déjà eu un la semaine dernière. » Ou encore l’ultime « Mais on ne va quand même pas acheter une bêtise à chaque fois qu’on sort de la maison !? Faut être un peu raisonnable tout de même !»
Moi, je suis scientifique. Alors imaginez, dire la vérité, j’attends que ça. Pourquoi le ciel est bleu ? D’où vient la pluie ? Il y a des gens sur la Lune ? Toutes ces questions, j’ai les réponses. Les scientifiques. Alors, quand récemment il m’a fait remarquer que c’était pas normal de voir la Lune le jour, j’ai commencé par lui répondre que bien sûr que si, c’était tout à fait normal, et que s’il voulait, je pouvais lui expliquer pourquoi.
Il m’a répondu non.
VOILA pourquoi il FAUT dire la vérité aux enfants. Ils se forgent leurs propres limites. S’ils sont trop petits pour comprendre quelque chose, ils ne demandent pas, c’est aussi simple que ça.
Deux minutes après son non, il me dit qu’en fait si, il veut savoir.
Je commence simple : la Terre est ronde, elle tourne autour du Soleil, et la Lune tourne autour de la Terre… et bim, je l’avais déjà perdu. Il avait décroché, c’était trop compliqué pour lui.
L’autre jour, il m’a posé une question sur les bébés. J’étais étonnée, il est un peu jeune pour les questions d’ordre sexuel, mais j’étais prête à répondre à tout.
- Maman, à l’école mon copain m’a dit que les bébés ils venaient des fleurs, c’est vrai ?
- Bien sûr que non ! Tu as bien vu que Pucine était dans mon gros ventre avant de naitre. Rien à voir avec les fleurs !
J’avoue avoir sauté une respiration, de peur qu’il me demande comment les bébés sortaient, mais non, il était ravi de sa réponse et courait déjà vers d’autres aventures. Pas besoin de mentir. Les enfants n’absorbent que ce qu’ils sont capables d’absorber.
Un dernier contre-exemple et je vous fiche la paix :
J’ai décidé de ne pas lui mentir sur le père Noël. Je voulais qu’il remercie les gens pour les cadeaux, et pas qu’il croie que ça tombe du ciel tout cuit. Je lui ai clairement dit que le Père Noël n’existait pas.
Un jour, il revient de l’école :
- Killian m’a dit que le Père Noël, il existait.
- On en a déjà parlé, je t’ai dit que non, c’est une histoire.
*Un blanc*
- Moi ça m’embête que le père Noël n’existe pas.
Je sens bien que ça le tracasse vraiment. Il faut que je lâche du lest.
- Pourquoi, tu penses qu’il existe toi ?
- Oui, moi je crois que oui.
- Tu sais, si tu as besoin d’y croire, tu peux. On a parfaitement le droit de croire aux histoires. C’est ça qui fait la beauté des histoires.
- Alors moi je veux que le Père Noël existe !
Voilà pourquoi il faut dire la vérité aux enfants. Quand ils ne sont pas prêts à l’entendre, ils te disent carrément qu’ils ne sont pas d’accord. Je trouve ça génial.
Et MON contre-exemple à moi, comme on ne peut pas être parfait tout le temps, je lui ai raconté que St Nicolas était vrai. Honte à moi. Mais d’un autre côté, St Nicolas il vient chez toi pour t’apporter tes cadeaux, avec ses noirs, alors il c’est dur de lui raconter qu’il n’existe pas !
... P'tit con, va
Âge
Par Maritxu
Je viens chercher mon fils à l'école, avec ma fille dans les bras, comme tous les soirs. Pas comme tous les soirs, la gardienne habituelle n'est pas là, c'est une des maîtresses que je ne vois pas souvent qui assure la garderie.
La maitresse demande au demi-belge quel âge a sa petite soeur.
- Elle n'a pas d'âge ma petite soeur, elle n'a que des mois !
Well done, petit malin !
Quand je serai vieille
Faire un anniversaire surprise à sa mère
par Maritxu
Il faut éviter d’en parler au moutard de 4 ans, qui va évidemment faire une gaffe.
Cela permet de répondre en souriant à Maman « hé non, il ne sait rien ! », quand elle veut le cuisiner.
Par contre, il a bien fallu lui en dire une partie avant, car c’est lui qui était le dernier acteur déclencheur de la surprise…
En effet, il était prévu que nous allions, les enfants, la grand-mère et moi, en promenade à la plaine de jeux, qui est de façon très commode juste à côté de la salle que nous avions réservée à cette occasion. Le briefing s’est fait en douceur 2 semaine avant :
« Demi-belge, je vais te demander un jour, de me désobéir » Je trouve mon entrée en matière excellente, les enfants n’adorent rien de plus que de désobéir à leur mère. « Un jour, on ira en promenade, et je vais te demander de courir le plus vite possible, et je vais faire semblant de te rappeler et d’être fâchée. Mais toi, il va falloir que tu coures jusqu’à la maison du fond. »
J’explique bien tout, je n’insiste pas. Une semaine après, rebelote : « Tu te rappelles que je vais bientôt te demander quelque chose de très important ? » etc…
Dans le train pour aller en visite chez la grand-mère, j’en remets une couche.
Le matin de la surprise : « c’est aujourd’hui que je vais te demander de courir »
Bon, on est au pied du mur là.
L’arrivée au foyer rural est parfaite : je suis un peu devant Maman et la poussette, avec mon loupiot à la main. J’ai juste le temps de m’accroupir sans qu’elle me voie pour parler au Demi-Belge : « C’est maintenant que tu dois courir jusqu’au fond et que je vais faire semblant d’être fâchée. »
« Mais moi j’ai pas envie de le faire »
*Envie de meurtre*
« Tu vas le faire TOUT DE SUITE ou je me fâche tout rouge pour de vrai. Tu avais promis. Allez, file ! »
Il démarre à toute petite vitesse, à contrecœur, alors que Maman a tourné l’angle et nous voit.
Comme prévu, j’appelle mon fils pour lui dire de revenir. Cet imbécile s’arrête net et commence à faire demi-tour. Je l’ai trop bien habitué à obéir ? Ou il est particulièrement casse-pieds ?
Ma tête se contorsionne dans tous les sens, dos tourné à maman, pour rappeler au Demi-Belge qu’il est en train de faire une connerie.
Je sens que Maman commence à griller quelque chose : tout dans notre attitude n’est pas normal.
Loupiot arrive à la porte de la salle, la dépasse. Tout d’un coup, il s’arrête et se retourne ; on voit son visage s’éclairer. Il fait un pas vers la porte de la salle, s’arrête, nous regarde et hurle :
« Ya Papa ! »
*Achevez-moi*
Maman : « Qu’est-ce qu’il a dit ? »
Moi : « Aucune idée, j’ai rien compris »
Si vous devez faire une surprise à quelqu’un, ne faites JAMAIS participer un enfant.
Londres...
- par Amaia
... est une ville difficile à aimer, je trouve.
Déjà, je ne la trouve pas jolie. Je préfère presque l'homogénéité hausmanienne - presque. Londres, c'est tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi diraient les mauvaises langues)
Mais petit à petit, je m'habitue. Mais c'est dur! Je me sens plus dépaysée à Londres que je ne l'étais en Norvège.
Et aussi, Londres remet mon ego à sa place.
Tullamore? 6 Français à tout casser.
Stavanger? J'étais la seule de mon groupe à bosser.
Londres? Je suis perdue au milieu de milliers de gens qui font exactement la même chose que moi.
C'est peut-être pour ça que je n'aime pas trop Londres. Je n'y suis pas spéciale. Des Français venus bosser comme moi, il y en a la pelle. Et moi, ça m'embête. J'aime bien être l'étrangère de service! J'aime me noyer dans une autre culture, pas retrouver ma culture à tous les coins de rue.
Notez qu'ici, je me noie dans une vingtaine de cultures à la fois, ce n'est pas non plus désagréable...!
J'ai encore beaucoup de choses à apprendre de Londres... mais aurais-je la patience?!
(bon, pour l'instant, j'ai pas non plus trop le choix, hein; je me vois mal quitter mon stage-de-l'olympe "because I don't feel special, you see")
(pictured de gauche à droite: le futur gratte-ciel le plus haut d'Europe (fini: 2013), Tower Bridge (1894), les docklands (réhabilités dans les années 90) et la Tamise dégueu)
On se moque de moi
- par Amaia
"On", c'est ma tutrice. Dans un souci constant d'anonymat et puisqu'elle est Irlandaise, appelons-la Siobhan.
Non.
Je vous entends d'ici, si-o-banne. (FYI, [chivonne]) (et ouais)
Alors... Moira. Allez, ce sera très bien.
Moira et moi, on s'entend très bien. Déjà, on est d'accord pour dire que l'Irlande est le plus beau pays du MONDE. Elle est super sympa et elle m'a écrit la trame du premier coup de fil que j'ai eu à passer en Irlande sans que j'ai eu à lui demander (ce que je n'aurais jamais fait même sous la torture), et ça c'était super cool de sa part.
(je n'aime pas téléphoner à des inconnus, mais je me soigne)
Ma candidature lui a plu à cause de grâce à l'Irlande, je lui ai plu grâce à mon accent irlandais.
Seulement, voyez-vous, moi, je suis une éponge. Je prends l'accent de là où je me trouve. Mettez-moi deux semaines en Australie et je finirais toutes mes histoires par "and then the dingo ate my baby".
Alors, du coup, ici, au téléphone, j'ai l'accent anglais. Alors Moira se moque de moi. Elle pouffe alors que je suis en train de parler, ça me déconcentre. Et puis elle pouffe de plus belle parce que l'Irlandaise d'adoption en moi se rebelle et sort deux mots avec un accent bien de Tullamore.
Mes conversations au téléphone, ça donne un peu: "That would be lovely, Wendy, thank you so much"
et je finis par: "oh, no, don't worry, that'll be grand. Thanks a mill', talk to you later".
Doctor Jekyll and Mister Hyde much?
Ma fille est folle.
Par Maritxu
Pucine a 10 mois.
Depuis toute minotte, elle tente de se mettre debout par tous les moyens, en s'agrippant à tous les supports possibles et imaginables - en général, moi, car dès que je m'éloigne d'un demi-mètre, les sirènes se déclenchent.
Depuis deux semaines, elle sait s'assoir toute seule, et se lever toute seule. Plus précisément "se hisser debout à la force des bras" toute seule. Sauf qu'elle n'a pas la plus petite notion d'assurance, d'équilibre, de vide, de danger.
Se mettre debout contre le fauteuil en mousse en le prenant par l'accoudoir ? Facile, elle s'y est pris à 3 fois parce qu'il versait tout le temps avant qu'elle ait le temps de se lever. La 4ème fois, il a versé alors qu'elle était appuyée dessus. Normal.
Les chaises pliantes de la cuisine ? Challenge ! Non contentes d'être assez légères pour être poussées, le sol est glissant, alors il n'est pas rare de trouver Pucine, accrochée avec la dernière volonté à un barreau, les pieds au point le plus éloigné de son axe de gravité. Hurlant à l'aide, évidemment, sinon ce n'est pas drôle.
Le bain est devenu une foire d'empoigne. Non seulement elle fait un carnage dans tous les flacons qui tombent à portée de sa main, mais en plus elle trouve beaucoup plus fun de passer tout son temps aggripée au rebord de la baignoire. C'est mission quasi impossible de lui laver les cheveux. Et quand elle fatigue un peu, facile, elle se lache, et retombe dans un ordre dispersé sur l'autre bord. Aïe.
Le pire, c'est qu'elle ne tire aucune leçon des bosses qu'elle collectionne. Quand je pense que son frère était la prudence incarnée...
On va lui acheter un casque, il n'y a pas d'autres solutions.
Ha oui, et on va ressortir les barrières de sécurité aussi. Expliquez-moi pourquoi j'ai cru pouvoir m'en passer ??
Au pied de la lettre
- par Amaia
Dimanche 8 avril
On sort - en catastrophe, comme toujours - de mon chez-moi londonien. Maritxu pousse Pucine, Demi-Belge court devant et je suis juste derrière lui.
Je lui ouvre la porte du hall de l'ascenseur - trop lourde - et la tiens pour que Maritxu puisse passer avec sa poussette Formule 1. Mon immeuble possède l'ascenseur le plus lent du monde.
Dans un souci d'efficacité, je demande au Demi-Belge d'appeler ledit ascenseur, qu'il se mette en route jusqu'au 4ème, où nous sommes.
...
"ASCENSEEEEEUUUUURR!!!"